Donald Trump veut la mort de l'OTAN

Défense : Donald Trump remet en cause le principe de l’OTAN

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Donald Trump a menacé, en cas de réélection, de ne plus garantir la sécurité de certains pays de l’OTAN qui ne contribuent pas assez aux dépenses de l’organisation. Cette déclaration soulève des inquiétudes et des questions sur la solidarité et la sécurité collectives au sein de l’alliance. Mais certains analystes politiques pensent qu’il s’agit d’un coup de bluff.

Lors d’un meeting en Caroline du Sud, le samedi 10 février, Donald Trump a menacé, en cas de réélection, de ne plus garantir la protection de certains pays de l’OTAN qui ne contribuent pas assez aux dépenses de l’organisation. A ce propos, l’ancien président a évoqué un échange avec un leader non identifié d’un pays membre de l’alliance militaire. Il dit l’avoir prévenu que les Etats Unis ne réagiraient pas en cas d’agression par la Russie car cet Etat ne paie pas sa part. Il encouragerait même Moscou à passer à l’attaque.

Donald Trump avait déjà promis la mort de l’OTAN

Donald Trump serait donc prêt à lâcher les alliés européens des États-Unis et donc à renier l’engagement qui lie Washington aux alliés par l’article 5 du Traité de l’Atlantique Nord. Par le passé, l’ex président républicain avait déjà reproché aux partenaires occidentaux de ne pas assumer leurs parts de dépenses militaires. En 2020, il aurait dit à Ursula von der Leyen, la présidente de la Commission européenne, que les Etats Unis ne viendraient pas au secours de l’Europe si elle était attaquée. Il aurait même promis le retrait de son pays et la mort de l’OTAN.

Des propos affligeants et dangereux pour Biden

Mais c’est la première fois que Donald Trump appelle explicitement la Russie, censée être l’ennemi juré, à s’en prendre à des membres de l’Organisation du Traité de l’Atlantique Nord. De quoi susciter des inquiétudes chez les dirigeants américains et européens. Le président américain Joe Biden, notamment, a qualifié d’« affligeants et dangereux » les propos de son prédécesseur à la Maison Blanche et rival probable à la présidentielle de novembre prochain. Le président du Conseil européen Charles Michel, lui, parle de « déclarations imprudentes sur la sécurité de l’OTAN » et d’un soutien explicite aux ambitions belliqueuses de Poutine.

L’OTAN, pas une alliance à la carte

Pour sa part, le chef de la diplomatie européenne Josep Borrell a répondu à Donald Trump que « L’OTAN ne peut être une alliance à la carte ». Il ajoute qu’« à l’époque où nous vivons, une alliance militaire ne peut fonctionner au gré de l’humeur du président des États-Unis ». De son côté, le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg, a déclaré que l’idée selon laquelle « les alliés ne se défendront pas les uns les autres sape la sécurité et expose les pays membres à un risque accru ».

Un coup de bluff de Donald Trump pour attirer l’attention ?

Si Donald Trump est capable de tout, certains analystes politiques pensent qu’il s’agit de parole en l’air ou de surenchère. En d’autres termes, il ne mettra pas sa menace à exécution en cas de réélection. Ce coup de bluff viserait à attirer l’attention sur lui, alors que les partenaires occidentaux soutiennent majoritairement son concurrent Joe Biden. D’ailleurs, le rapprochement avec la Russie ne ferait pas l’affaire des Etats Unis car les pays européens restent leurs premiers clients en matière d’armements. On pense donc que le tribun républicain pourrait réclamer et obtenir que les Européens paient cher pour profiter du « parapluie » militaire américain.

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