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De plus en plus de robots à San Francisco

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Suite à une approbation des autorités californiennes, les services de taxis autonomes de Waymo et Cruise ont reçu l’autorisation d’offrir des trajets payants dans toute la ville, aussi bien de jour que de nuit. Après un vote favorable de la California Public Utilities Commission (CPUC), qui supervise les véhicules autonomes, les entreprises Waymo (une filiale d’Alphabet, la société mère de Google) et Cruise (une branche de General Motors) ont été autorisées à étendre leurs opérations.

Précédemment, leurs services étaient restreints : Cruise proposait des trajets en robots-taxis payants pendant la nuit, tandis que Waymo effectuait des expérimentations avec des volontaires, soit gratuitement, soit moyennant un paiement, mais toujours en présence d’un conducteur humain. Au cours de l’année écoulée, l’image de leurs véhicules équipés de caméras et de lidars a évolué de manière significative, car ces deux entreprises ne sont désormais plus contraintes d’avoir un conducteur humain derrière le volant.

Des véhicules sans chauffeurs roulant jour et nuit

Désormais, les rues de San Francisco sont accessibles en permanence aux taxis autonomes, qui avaient précédemment reçu l’autorisation de proposer des courses payantes seulement entre 22 heures et 5 heures du matin.

Après sept heures de discussions jeudi, la California Public Utilities Commission (CPUC), l’organisme chargé de réguler les services publics de l’État, y compris les véhicules autonomes, a donné son accord à Waymo, une filiale d’Alphabet (la société mère de Google), ainsi qu’à Cruise, une branche de General Motors (GM), pour exploiter leurs flottes de voitures autonomes. Ces derniers jours, une campagne publicitaire a même été publiée dans les journaux, affirmant que « les humains sont de très mauvais conducteurs ».

San Francisco, zone de jeu pour de multiples entreprises

Ces entreprises sont actuellement en phase d’expérimentation pour leurs services de taxis autonomes, une entreprise qui requiert des investissements considérables. Selon les informations du Wall Street Journal, Cruise, par exemple, a enregistré seulement 102 millions de dollars de revenus en 2022, mais ses dépenses ont été nettement plus élevées, atteignant 3,3 milliards de dollars. De manière similaire, depuis 2020, Waymo, bénéficiant du soutien d’Alphabet et d’autres investisseurs, a réussi à mobiliser 5,7 milliards de dollars. Des géants tels que Google, General Motors, Amazon et d’autres, qui parient sur cette technologie de taxis autonomes, ont une conviction solide en ce qui concerne la viabilité du modèle économique.

Mary Barra, la patronne de General Motors, prévoit que son entreprise générera des revenus annuels de 50 milliards de dollars d’ici la fin de la décennie grâce aux véhicules autonomes. Les économies réalisées par les exploitants de taxis autonomes en raison de l’absence de conducteur pourraient équilibrer les investissements initiaux en quelques années, à condition que l’acceptation de ces véhicules soit généralisée. Toutefois, certains résidents de San Francisco, regroupés au sein d’un collectif nommé Safer Street Rebel, s’opposent à la normalisation de ces véhicules autonomes et mettent en lumière les risques qu’ils posent pour les piétons, les cyclistes et les transports en commun.

De légers incidents de circulation

La ville de San Francisco se trouve en conflit avec l’État de Californie, qui exerce l’autorité décisionnelle dans cette situation. Bien que San Francisco ait été le berceau des véhicules autonomes – les premiers ont débuté leurs circulations dès 2014 avec un chauffeur « de sécurité » -, la ville exprime des préoccupations quant à la multiplication des incidents impliquant les robots-taxis. En effet, l’expérimentation n’a pas été dénuée de problèmes, notamment lorsque les véhicules s’immobilisent brusquement sur la route, perturbant la circulation et entravant l’accès aux services d’urgence. Cependant, il est important de noter qu’aucun accident mortel impliquant des humains n’a été signalé jusqu’à présent.

Les membres de la CPUC qui ont soutenu l’extension des deux services ont estimé qu’ils avaient satisfait aux exigences en matière de sécurité et qu’ils avaient partagé les informations nécessaires avec les organismes de régulation.

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