En 2022, les montants collectés par les principales plateformes de crowdfunding ont atteint 2 355 millions d’euros. Ce qui représente une hausse de 25 % par rapport à 2021. Le crowdfunding immobilier, à lui seul, a représenté deux tiers de la collecte globale.
Décidement, le crowdfunding séduit de plus en plus les Français. D’après le quatrième baromètre du cabinet Mazars et de l’association Financement participatif France (FPF), les plateformes dédiées ont collecté 2 355 millions d’euros en 2022. Un montant en hausse de 25 % par rapport à celui de 2021. Sur 7 ans, le résultat a été multiplié par 14.
Le financement participatif immobilier en chef
Selon l’étude du cabinet Mazars, les dons s’élevaient en moyenne à 82 euros en 2022, contre 3 000 euros pour les prêts rémunérés et 5 420 euros pour l’investissement en capital. On apprend aussi que le crowdfunding immobilier s’impose comme l’acteur incontournable du financement participatif en France.
L’année dernière, il a représenté deux tiers de la collecte globale, avec une hausse de +40,2 % par rapport à 2021. Les montants collectés ayant atteint 1 607 millions d’euros en 2022 contre 1 146 millions d’euros un an plus tôt. Il s’agit d’un nouveau record depuis l’apparition de ce mode de placement.
Surtout le secteur résidentiel
Par ailleurs, le cabinet Mazars relève une augmentation remarquée du nombre de projets financés. Celui-ci est passé de 1 346 à plus de 1 628 programmes sur cette période. La plupart de ces programmes de financement participatif immobilier concerne le secteur résidentiel, qui pèse plus de deux tiers de l’ensemble. Dans ce lot, les opérations d’achats et de reventes pour obtenir une plus-value pèsent pour 56 % de l’ensemble. A l’inverse, les programmes de construction d’immeubles se raréfient avec une part de 35 % en 2022.
Un financement alternatif et transparent
Pour rappel, le crowdfunding – ou financement participatif – est une solution de financement de projets de création ou reprise et de développement d’activité. Cela peut être lié à la culture, à l’art ou encore à l’entrepreneuriat. C’est en quelque sorte un outil de financement alternatif qui n’utilise pas les circuits traditionnels, notamment bancaires.
Il fait plutôt appel aux ressources financières des internautes, motivés par des questions éthiques ou sociétales. Auss, la collecte s’effectue principalement sur les plateformes de financement participatif. Avec ces acteurs, les contributeurs ont la garantie de financer directement et de manière traçable des projets identifiés et à forte valeur ajoutée.
Des risques de perdre de l’argent
Comme déjà souligné, le crowdfunding peut prendre la forme de dons (avec ou sans contrepartie), de prêts rémunérés ou de participations dans l’entreprise. Pour les dons, le montant moyen collecté oscille entre 3 000 et 5 000 euros. Pour les prêts rémunérés, il se situe entre 1 000 et 200 000 euros en fonction du type de prêt.
Quant au montant moyen pour les participations, il s’élève entre 40 000 et 500 000 euros en fonction du type d’investissement. Notons en outre que les placements peuvent atteindre 9,4 % de rendement lorsqu’il s’agit de crowdfunding immobilier. Mais l’investisseur à des risques de perte d’argent. C’est d’ailleurs pourquoi les autorités réfléchissent à un encadrement strict du secteur.
