Bloomberg dégaine son propre ChatGPT

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Bloomberg annonce la conception de sa propre intelligence artificielle. Platement baptisé BloombergGPT, ce modèle d’apprentissage automatique surpasserait les modèles existants dans la finance grâce à ses 50 milliards de paramètres et son large éventail de données.

C’est dans l’air du temps. Chacun dégaine son intelligence artificielle depuis le lancement de ChatGPT d’Open AI. On peut citer Google (Bard) et Alibaba (Tongyi Qianwen). Maintenant c’est au tour de Bloomberg de sortir son modèle, qui a vocation à devenir une référence. L’agence de presse américaine spécialisée dans l’information financière l’a simplement baptisé BloombergGPT.

Inspiré de BLOOM, non de ChatGPT

Contrairement à ce que son nom indique, l’algorithme ne s’inspire pas du robot conversationnel d’OpenAI. Il se fonde plutôt sur BLOOM, un modèle en accès libre développé par le CNRS, HuggingFace et GENCI. Mais les deux inventions reposent sur le même principe et les mêmes objectifs. En effet, comme ChatGPT, BloombergGPT aiguillonne l’utilisateur. Cette IA générative aide dans « l’analyse des sentiments », utile pour savoir si une publication est positive ou négative pour une entreprise sur les marchés. Elle simplifie également la recherche dans le terminal via la catégorisation des contenus. En outre, elle permet de générer automatiquement des titres d’articles à partir d’informations.

Seulement 50 milliards de paramètres

Pour obtenir ces résultats, BloombergGPT utilise le modèle de langage LLM, très proche de celui de ChatGPT. Ce système sert à composer des réponses automatiques dans un langage courant. L’équipe de Bloomberg a travaillé également avec PyTorch, un package d’apprentissage en profondeur populaire et open source basé sur Python. Elle fait valoir que son algorithme repose sur 50 milliards de paramètres. Mais c’est moins que ce que propose ChatGPT (175 milliards dans sa précédente version).

Le plus grand volume données spécifiques

Cependant, la force de BloombergGPT réside dans sa capacité à restreindre les tâches demandées pour une plus grande précision. Là où l’IA d’Open AI repose sur un éventail hétéroclite d’informations. Ce qui fait qu’elle peut générer des erreurs. Dans un communiqué annonçant son invention, Bloomberg se targue d’avoir bâti « le plus grand ensemble de données spécifiques à un domaine jamais construit ». Et pour cause. L’agence a alimenté son modèle d’un immense volume de données spécialisées, récoltées pendant quatre décennies d’informations sur le monde financier.

Et surtout des sources variées 

Parmi ces données, on trouve des actualités, des communiqués de presse, des documents récupérés sur le web, des archives et des messages sur les réseaux sociaux. En plus de ces sources spécifiques à la finance, BloombergGPT se nourrit de données générales et communes comme Wikipedia, The Colossal Clean Crawled Corpus The Pile et C4.

Grâce à son IA, Bloomberg fournit une toute nouvelle façon de faire de la recherche financière. Le groupe croit que BloombergGPT surpasse déjà les modèles existants dans la finance, grâce à ses données très précises. Toutefois, il n’a pas encore évalué les risques ou les biais inhérents à toute intelligence artificielle de ce type. Pour l’heure, l’algorithme n’est pas accessible au grand public. Sans doute que, l’équipe de développeurs y apporte les dernières corrections.

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