Une salle de classe.

Education prioritaire : le gouvernement va mener une expérimentation pour améliorer le dispositif

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Le gouvernement va mener, dès septembre 2021, une expérimentation sur l’éducation prioritaire dans trois académies afin de « mieux répondre à la diversité des territoires et leurs publics », a annoncé dimanche le ministère de l’Education. Le nombre total d’établissements concernés sera fixé avant la fin décembre.

« Gommer toutes les imperfections de la carte de l’éducation prioritaire »

Ce dimanche, le ministère de l’Education nationale a annoncé qu’il va mener une expérimentation sur l’éducation prioritaire en septembre 2021 dans trois académies (Aix-Marseille, Lille et Nantes) afin de « mieux répondre à la diversité des territoires et leurs publics ». « Nous souhaitons sortir de cette logique de zonage pour donner des moyens aux établissements en fonction de leur projet pour faire progresser les élèves, et d’indicateurs sociaux. La philosophie est d’aller vers plus de justice, et plus de souplesse », a expliqué Nathalie Elimas, secrétaire d’Etat en charge de l’Education prioritaire, citée dans un communiqué. Ainsi, il y aura des « contrats locaux d’accompagnement de trois ans, avec une clause de revoyure pour les prolonger si besoin. Ce travail sera fait académie par académie, mais avec un cadrage et une grille d’indicateurs nationaux », a précisé Mme Elimas.

Le nombre total d’établissements concernés par le test sera fixé avant la fin décembre. Dans le cadre du Grenelle de l’éducation, qui se tient en ce moment, des ateliers travaillent sur les modalités techniques de mise en œuvre. « L’objectif de cette expérimentation est de gommer toutes les imperfections de la carte de l’éducation prioritaire. Nous voulons aller vers une aide qui est sur-mesure par rapport à la difficulté réelle et la typologie de l’école », souligne le secrétariat d’Etat. L’idée « est par exemple de pouvoir dire à un territoire « vous êtes aidés même si vous ne vous trouvez pas aujourd’hui dans une zone d’éducation prioritaire » », a-t-il ajouté.

La carte des REP et REP+ inchangée

Nathalie Elimas insiste sur le fait qu’avec ces contrats locaux d’accompagnement, son « objectif est de permettre à l’éducation prioritaire de prendre toujours mieux en compte la diversité des territoires et des publics par une approche fine du terrain et avec des moyens gradués ». Elle assure également ne pas toucher aux établissements labellisés REP + » et qu’en 2021, « la carte des REP demeure également ».

Cette expérimentation se tient dans la lignée d’un rapport confié en octobre 2018 à l’universitaire Pierre Mathiot et à l’inspectrice générale Ariane Azéma pour repenser l’éducation prioritaire, afin de réduire les écarts scolaires liés aux origines sociales des élèves. Ce rapport se fondait sur un constat : « 70% des élèves défavorisés ne sont pas scolarisés en zone d’éducation prioritaire ». Il estimait donc « nécessaire d’assouplir » un réseau considéré par beaucoup comme trop rigide. Un autre rapport, publié en 2018 par la Cour des comptes, dressait un bilan « décevant » de la politique d’éducation prioritaire, sur laquelle s’appuient les gouvernements successifs depuis près de 40 ans.

 

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