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Coronavirus : la chloroquine autorisée dans les hôpitaux américains

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Alors que l’usage de la chloroquine pour lutter contre le coronavirus fait toujours débat en France, les États-Unis, eux, ont annoncé ce lundi 30 mars qu’une prescription en milieu hospitalier était désormais possible. Un annonce attendue, tant Donald Trump s’était montré partisan de la  prescription d’hydroxychloroquine et de chloroquine contre le Covid-19.

L’usage de chloroquine autorisé à l’hôpital

Les hôpitaux américains sont désormais en mesure d’administrer de la chloroquine aux patients atteints par le coronavirus. En effet, le régulateur du médicament aux États-Unis a autorisé l’usage de la chloroquine dans les milieux hospitaliers. Un traitement sur lequel Donald Trump porte de grands espoirs alors que de nombreux scientifiques restent encore très sceptiques quant à l’efficacité de ce traitement.

Les traitements à base de chloroquine et d’hydroxychloroquine peuvent désormais être « distribués et prescrits par des médecins aux patients adolescents et adultes hospitalisés atteints du Covid-19, de manière adaptée, quand un essai clinique n’est pas disponible ou faisable« , a déclaré le régulateur des médicaments aux États-Unis dans un communiqué. Bien que rien ne certifie pour l’instant que l’usage de ces molécules soit efficace dans la lutte contre le virus, Donald Trump semble vouloir accélérer les choses afin de tenter de trouver un traitement le plus rapidement possible. En effet, nos voisins outre-Atlantique compté déjà plus de 140 000 cas pour 2500 décès. Dans une déclaration, le président de la première puissance mondiale s’est montré réaliste face à cette situation sanitaire inédite, évoquant que le coronavirus ferait probablement entre 100 000 et 200 000 morts sur le sol américain.

La chloroquine, un médicament déjà controversé

La chloroquine a été popularisée en France par le docteur Didier Raoult. Directeur de l’institut hospitalo-universitaire Méditerranée Infection à Marseille, il a effectué quelques études sur des patients infectés par le coronavirus. Sur des échantillons composés de 20 puis 80 patients, Didier Raoult s’était vanté d’avoir obtenu des résultats encourageants quant à l’usage de la chloroquine. Des affirmations qui ont laissé la communauté perplexe.

Il n’en a pourtant pas fallu beaucoup plus pour que Donald Trump puisse voir en ce médicament une chance de lutter contre le coronavirus. Le 24 mars dernier, il avait déjà évoqué qu’il y avait de « bonnes chances que cela puisse avoir un énorme impact », restant lui-même scéptique face à ce médicament, puisqu’il expliquait que de voir un remède contre le virus dans la chloroquine serait « un don du ciel« .

Cependant, les instances médicales mondiales demandent aux populations de rester prudentes et de ne pas s’automédicamenter. Un Américain est décédé en ingérant du phosphate de chloroquine. En France, certaines agences de santé régionale ont mis en garde contre les cas de toxicité cardiaque qui pouvaient résulter de la prise de cette molécule.

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