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Réinventer les voyages dans l’espace : le bioréacteur à algues testé dans l’ISS

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La Station Spatiale Internationale (ISS) s’est équipée d’un dispositif innovant. Pour pouvoir fournir à ses astronautes de l’oxygène et de la nourriture en boucle, la station dispose d’un « bioréacteur à algues ». Cette nouvelle technologie transforme le dioxyde de carbone en méthane et en eau potable. Une révolution concernant la gestion des ressources, nécessaires au bon fonctionnement des missions spatiales à longue durée.

Réinventer la conquête spatiale

Le bioréacteur à algues est actuellement en phase de test au sein de la Station Spatiale Internationale. Un communiqué de presse publié le 3 mai 2019 explique que ce nouveau système a pour objectif de convertir le dioxyde de carbone, émis par les astronautes, en méthane et en eau potable. Quant aux algues, elle récupéreront les restes du dioxyde de carbone pour en produire de l’oxygène.

Conçu par le Germain Aerospace Center (DLR), le système de recyclage doit permettre de pallier aux problématiques de réserve d’eau et de nourriture dans le cadre de missions spatiales à longue durée. Mars étant le prochain objectif de conquête spatiale par les agences internationales en 2033, juste après la lune en 2024, cette innovation pourrait bien en assurer la viabilité. Oliver Angerer, coordinateur du projet pour le DLR, a précisé dans le communiqué qu’avec « Avec la première démonstration de l’approche hybride, nous sommes à l’avant-garde en ce qui concerne l’avenir des systèmes de maintien de la vie  ».

Une technologie verte

Le dispositif est actuellement en phase de test au sein de l’ISS. Il fait appel à une technologie innovante, qui s’appuie sur les bienfaits des algues Chlorella vulgaris. Ces dernières sont connues pour leurs vertus reminéralisantes et d’élimination. Lorsque les astronautes rejettent du dioxyde de carbone, les algues le récupèrent et, grâce au réacteur, elles absorbent le gaz et le transforment en oxygène et en biomasse comestible. Les scientifiques estiment qu’elles participeront pour 30% du régime alimentaire des astronautes.

Une technologie qui en est encore à ses débuts, mais qui reste très prometteuse concernant l’avenir des missions spatiales. Oliver Angerer a d’ailleurs précisé : « Bien entendu, l’utilisation de ces systèmes est intéressante principalement pour les stations en orbite autour de la Terre ou pour de très longues missions. Ces technologies ne seront toutefois pas disponibles en cas de besoin si les bases ne sont pas posées aujourd’hui ».

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