Les syndicats grévistes exigent entre autres une baisse de 12% du temps de travail, un plan de formation ou encore 400 nouvelles embauches.
Les personnes des cantines de Marseille sont en grève aujourd’hui, à l’appel de l’intersyndicale (FSU, CFE-CGC, CGT, CFTC), afin de protester contre les conditions de travail et la pénibilité auprès de la municipalité et des syndicats. Une précédente grève avait déjà eu lieu le 30 mai. Près de 3 000 agents des écoles de Marseille sont appelés à se mobiliser. Les syndicats Unsa et Force ouvrière n’appellent toutefois pas à arrêter le travail.
« On est multitâches, on entretient les locaux, les classes, les sanitaires, on a ensuite le service cantine », précise Vanessa, agent technique dans les 15ème et 16ème arrondissements de la cite phocéenne depuis 10 ans. « On fait la préparation des repas, la vaisselle, les réfectoires. On est amenés à encadrer les enfants pendant la surveillance », poursuit Vanessa.
L’agent technique décrit un travail usant physiquement : « Il y a beaucoup de pathologies qui se cumulent chez les agents. Les genoux, les reins, les épaules, les cervicales. Il y a aussi le bruit, beaucoup d’agents entendent de moins en moins ».
De son côté, FO affirme négocier un mercredi sur deux sans travail et cinq jours de repos compensatoires en échange de 20 minutes de travail supplémentaire quotidien. Le syndicat assure ainsi lutter contre la pénibilité dans les cantines.
Les syndicats grévistes crient au « chantage »
L’adjoint au maire chargé du dossier Pierre Huguet propose « une baisse de 48 heures du temps de travail annuel. Soit l’équivalent de huit mercredis par an ». L’élu métropolitaine précise que la mairie « souhaite ajouter onze mercredis, conditionnés à 20 minutes de travail supplémentaires par jour. Pour arriver à un mercredi sur deux sans toucher aux vacances ».
Pierre Huguet affirme que depuis l’arrivée de son équipe aux manettes, « les conditions de travail des agents se sont améliorées ». 300 agents ont été recrutés, faisant passer l’effectif de 3 000 agents il y a quatre ans à 3 300 agents aujourd’hui. L’élu souligne également les améliorations dans les conditions de travail avec « du matériel remplacé et modernisé, la mise en place d’une brigade de remplacements et l’objectif fixé d’un Atsem par classe en fin de mandat ».
La prise en considération de la pénibilité dans les cantines marseillaises est bien conditionnée à une chute de l’absentéisme. Les syndicats grévistes critiquent « un chantage » et demandent une baisse de 12% du temps de travail, 400 nouveaux postes, un programme de formation et un accompagnement à la reconversion professionnelle.
Les agents en grève ont manifesté ce matin à 9h30 en face de l’hôtel de ville de Marseille, sur le Vieux-Port. La grève pourrait durer jusqu’à mercredi, date à laquelle un comité social va se tenir entre les représentants syndicaux et la mairie.
