Produire de l'électricité depuis l'espace grâce aux satellites, un vieux rêve.

Électricité : capter l’énergie du Soleil depuis l’espace, un rêve possible ?

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Face à la crise climatique, la production abondante d’électricité verte devient une obligation. L’énergie solaire peut contribuer à atteindre cet objectif, mais elle reste limitée sur Terre. Pour mieux l’exploiter, les scientifiques ont une idée : capter cette énergie depuis l’espace pour la transformer en électricité sur notre planète.

L’énergie solaire est l’une des énergies les plus abondantes sur Terre. Elle est toujours disponible et continuera de l’être jusqu’à ce que le Solaire s’éteigne, dans quelques milliards d’années. On peut donc en profiter pendant très longtemps encore.

L’énergie solaire pour mettre fin aux combustibles fossiles

Pour bénéficier de l’énergie du Soleil dans les maisons et les entreprises, les êtres humains ont conçu des panneaux photovoltaïques qu’ils étalent sur de vastes terrains pour capter l’énergie venant de la géante rouge et la transformer en électricité verte. C’est une solution pour faire face à la hausse de la consommation énergétique sur Terre et mettre fin aux énergies fossiles, source de pollution.

Les panneaux solaires mieux dans l’espace qu’au sol pour produire plus d’électricité 

Mais les panneaux solaires sont gourmands en silicium et en cuivre. Aussi, ils occupent de grands espaces, parfois défrichés. Sans oublier que l’ensoleillement peut faire défaut à cause des nuages ou de la nuit. Pour lever ces limitations, les scientifiques ont une idée plutôt géniale : capter le rayonnement solaire en orbite pour le convertir en électricité sur place et transférer celle-ci sur Terre.

Un concept imaginé par Isaac Asimov et promu par la NASA

Ce concept a été imaginé dans les années 1940 par l’auteur de science-fiction Isaac Asimov. La NASA et plusieurs entreprises, comme Boeing et Mitsubishi, l’ont repris par la suite. Tous rêvent de donner à l’Humanité l’accès à une énergie quasi illimitée et propre. Ils y croient d’autant que la technologie sert déjà aux satellites de télécoms.

Une rencontre à Londres en avril pour discuter de cette technologie

C’est pour discuter de la question et faire le point sur les avancées scientifiques qu’une réunion a eu lieu le mois dernier, pendant trois jours, à la Royal Aeronautical Society à Londres (Royaume Uni), sous la coordination de l’Agence spatiale européenne (ESA). Lors de cette rencontre tenue du 17 au 19 avril, les résultats de deux études de faisabilité ont été présentés par l’ESA.

Utiliser des satellites dirigés vers des stations terrestres

L’agence européenne a d’abord évoqué l’initiative Solaris qui vise à produire de l’électricité depuis l’espace. Ce projet repose sur deux techniques. D’abord, il est prévu de copier la technologie des télécommunications. Dans ce scenario, des satellites émettront de petites quantités d’énergie sous forme d’ondes radiofréquences depuis l’orbite vers des stations terrestres.

Ou déployer de grands miroirs dans l’espace pour produire de l’électricité verte

Mais cette méthode implique des transmissions d’énergie plus importantes que celles employées dans les télécommunications. Ainsi, la rendre efficace présente une série de défis techniques encore insurmontables de nos jours. Une seconde option serait de déployer de grands miroirs dans l’espace pour réfléchir la lumière du soleil à travers l’atmosphère jusqu’aux fermes solaires terrestres existantes.

Vers une hausse de 60% de la production d’électricité par les panneaux solaires

Ces parcs photovoltaïques spatiaux augmenteraient de 60% le rendement actuel des panneaux solaires sur Terre. Ils ouvriraient aussi vraisemblablement la voie à des technologies plus complexes telles que les satellites solaires à radiofréquence. Selon les premières estimations de l’ESA, chaque centrale solaire spatiale, d’une capacité de 1 Gigawatt, coûterait environ 12 Md€. Un coût similaire au prix d’un réacteur nucléaire terrestre de même capacité.

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