ChatGPT est un agent conversationnel.

ChatGPT : sentiment mitigé au sujet du bot d’OpenAI

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ChatGPT, le robot conversationnel d’OpenAI, fascine par ses capacités autant qu’il suscite des inquiétudes depuis sa mise en ligne en fin d’année dernière. S’il rédige des dissertations philosophiques, crée des lignes de codes informatiques et aide à la recherche médicale, il pourrait aussi renforcer la cybercriminalité, dévaluer l’art ou encore promouvoir la médiocrité à l’école.

Lancée fin novembre par la start-up californienne OpenAI, ChatGPT est devenu en deux mois, le principal sujet de conversation au monde. Et il y a de quoi ! Cette intelligence artificielle présente des capacités extraordinaires au point de faire dire au Parisien qu’il introduit une « révolution comparable à l’apparition de l’ordinateur ».

Une IA aux multiples prouesses

En effet, grâce à des quantités phénoménales de données glanées sur Internet, ce robot conversationnel est capable de jouer l’expert sur n’importe quel sujet. Il peut écrire un excellent poème ou article de journal, rédiger de très bonnes dissertations philosophiques et littéraires, produire une peinture ou une chanson incroyable, créer une recette de chef, envoyer des mails convaincants, générer un programme informatique complexe, etc. Et le tout en seulement quelques secondes !

Par ailleurs, ChatGPT aiderait à la recherche médicale. En effet, selon une étude publiée par des chercheurs de l’université Drexel en Pennsylvanie, GPT-3 (le programme utilisé par ChatGPT) peut identifier certains indices dans les écrits d’une personne pour permettre de repérer les premiers stades de la maladie d’Alzheimer. Le bot atteindrait une efficacité de 80%. Tout simplement incroyable !

Vers la promotion de la médiocrité

ChatGPT suscite d’autant l’intérêt général qu’il est accessible au grand public. Alors qu’habituellement les avancées en intelligence artificielle restent dans le domaine scientifique. Mais cette ouverture à tout le monde soulève justement des inquiétudes. Son utilisation pouvant être pervertie à une plus grande échelle. En témoigne le problème qu’il pose déjà au niveau académique. Il permet aux élèves de rédiger leurs devoirs sans efforts et aux étudiants d’obtenir des thèses en un clic.

ChatGPT permet ainsi aux élèves et étudiants de tricher plus proprement qu’avec Wikipédia et Google search. Comme l’a constaté un professeur de Lyon qui a trouvé des similitudes entre plusieurs copies de ses élèves. Acculés, ces derniers ont avoué avoir eu recours à l’intelligence artificielle d’OpenAI. Cette pratique s’avère également dangereuses à cause des connaissances parcellaires ou pas toujours vérifiables. Les données intégrées à l’outil s’arrêtent d’ailleurs à 2021. Elles n’ont pas encore été actualisées.

La possibilité d’une utilisation malveillante

Par ailleurs, ChatGPT étant un fourre-tout, il y a un réel risque de prolifération de fake news ou d’idées complotistes. Ainsi, il constitue un moyen de plus pour polluer le Web. En outre, la facilité d’utilisation de la nouvelle intelligence artificielle et ses compétences pourraient renforcer la cybercriminalité. En effet, l’agent conversationnel est capable d’écrire lui-même un virus et de transformer n’importe qui en hacker. Par exemple, les cybercriminels amateurs pourraient s’en servir pour produire des messages de « phishing ».

De l’inefficacité des garde-fous

Pressentant ces dangers, OpenAI a tenté de mettre en place quelques garde-fous pour empêcher une utilisation malveillante de son IA. La startup a notamment fait en sorte qu’il ne soit pas possible de rédiger du code pour la création d’un rançongiciel depuis certains pays, dont la Russie, l’Iran, la Chine, l’Ukraine, etc. Mais les cybercriminels vivent partout dans le monde. Aussi, ont-ils toujours des solutions pour déjouer l’interdiction géographique. Il va donc falloir trouver autre chose.

Considérer ce chatbot comme une aide

En attendant, on n’a plus qu’à compter sur le bon sens des utilisateurs. Dans le domaine académique, par exemple, les étudiants devraient voir ChatGPT comme une aide, à l’instar de traduction de Google. Autrement dit il faut s’inspirer ce que cette IA produit pour composer son propre devoir. L’ayant compris, Google prévoit de l’intégrer à Word, Excel et Powerpoint pour faciliter la tâche aux utilisateurs. Ceux-ci pourraient gagner en temps et en efficacité.

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