Vers une fusion des opérateurs télécoms ?

Numérique

L’Arcep vient d’entrouvrir la porte à une possible fusion opérateurs télécoms. Le secteur pourrait ainsi revenir à trois opérateurs. Les appétits s’aiguisent et les titres boursiers des entreprises concernées sont en hausse aujourd’hui.

L’Arcep assouplit sa position

Mardi 22 mai 2018, Le Monde publie une interview du président de l’Autorité de régulation des communications électroniques et des postes (Arcep) dans laquelle il est affirmé que le gendarme des télécoms ne voit plus d’un mauvais œil une possible fusion entre opérateurs. Sébastien Soriano explique : « Les circonstances ont évolué et la porte de l’Arcep se rouvre ou du moins s’entrouvre ». 

Des investissements jugés suffisants

Il existe aujourd’hui quatre opérateurs télécoms qui se livrent une guerre commerciale féroce. L’idée de revenir à trois opérateurs a été émise par plusieurs reprises par les intéressés, mais « l’Arcep a refermé cette porte en avril 2016, car les discussions détournaient les opérateurs de leurs missions d’investissement. Pendant deux ans, je leur ai donc envoyé des signaux négatives » a déclaré Sébatien Soriano. Ce dernier estime que les opérateurs se sont mobilisés sur la question de l’investissement, ce qui amène « l’Arcep à ouvrir ou du moins entrouvrir » la porte.

La Bourse salue l’ouverture de l’Arcep

Il n’en fallait pas moins pour que les opérateurs voient leurs titres boursiers augmenter sensiblement. A dix heures ce matin, l’action Iliad (maison mère de Free) était en hausse de 4,4 %, celles de Bouygues et Orange à plus de 2,5 %. Toutes les entreprises du secteur avaient affiché de belles performances dès la clôture de la Bourse hier soir. Le moral est au beau fixe même si beaucoup de chemin reste encore à parcourir.

Une porte juste « entrouverte »

En effet, l’Arcep a pris soin de rappeler un élément important : « Encore faudrait-il qu’ils (les opérateurs) aient un projet créateur de valeur pour le pays, et pas simplement pour les actionnaires ». Il faudra donc savoir séduire le régulateur avec un dossier solide afin de ne pas voir les portes se refermer brutalement comme en 2016.

Iliad retouve le sourire

La maison mère de Free respire un peu avec cette annonce positive. L’action se relève après un dévissement le 15 mai dernier. Ce jour-là, la publication des résultats trimestriels du groupe a fait plonger l’action de près de 20 %. Le coup a été rude et la direction générale à laquelle s’est imposée Thomas Reynaud depuis le 21 mai aura encore fort à faire pour renverser la tendance négative qu’a enregistré le groupe au cours du premier trimestre (perte de 19 000 abonnés pour l’Internet fixe).

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