Energies renouvelables : la dépendance au marché du lithium ?

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Eoliennes, panneaux solaires, véhicules électriques : l’un des enjeux des énergies renouvelables est celui du stockage. Le lithium, matière première nécessaire à la fabrication d’une batterie, est ainsi au cœur de la transition énergétique. Or, si le marché est en pleine croissance, la ressource est assez rare au plan géologique.

 

Le lithium, un composant majeur des batteries de stockage

Le lithium est le composant majeur des batteries dites « lithium-ion ». Commercialisé pour la première fois en 1991 par Sony, ce type de batteries est aujourd’hui au cœur du marché de l’électronique portable (ordinateurs, smartphones, tablettes…).

Ces batteries sont un élément essentiel dans le développement des énergies renouvelables. Pour la plupart intermittentes (dépendantes de la force du vent ou du taux d’ensoleillement par exemple), les renouvelables doivent nécessairement s’appuyer sur une solution de stockage.

Un marché en pleine croissance

En novembre dernier, Bloomberg New Energy Finance (BNEF) annonçait ainsi la bonne santé du secteur prévoyant que le marché des batteries électriques allait être multiplié par 6 d’ici 2030 pour atteindre une puissance de 125 gigawatts.

Au total, 103 milliards de dollars seront investis dans le secteur d’ici 2030, avec pas moins d’un quart du marché capté par les Etats-Unis (aux côtés de la Chine, du Japon, de l’Inde, de l’Allemagne, de Royaume-Uni, de l’Australie et de la Corée du Sud).

Ce marché devrait profiter aux pays comptant les plus grandes réserves de lithium, dont les cinq principaux sont le Chili, la Chine, l’Argentine, l’Australie et la Bolivie.

 

Ressources rares : le paradoxe de la transition énergétique

Avec la place prépondérante occupée par le lithium, la transition énergétique s’appuie donc sur de forts besoins en matières premières minières.

Selon un rapport publié en juin dernier par la Banque Mondiale, les outils technologiques des énergies renouvelables nécessitent même beaucoup plus de ressources rares que les ­systèmes d’alimentation en énergie traditionnelle.

La transition mondiale vers une énergie bas carbone s’accompagne donc d’un enjeu majeur : la capacité ou non des pays concernés de prévoir la hausse de la demande et d’effectuer des décisions d’investissements sur le long terme.

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