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L’électricité, moteur de la mobilité de demain ?

Ça bouge du côté de la mobilité. Si la France est encore loin du tout électrique, tous les acteurs s’engagent en ce sens. One Wheel, trottinettes, gyroroues, hoverboards, les EDP pour engins de déplacement personnel apparaissent de plus en plus dans notre quotidien. Plus traditionnellement, les voitures électriques s’imposent de plus en plus également.

Les EDP ne sont pas soumis à l’immatriculation et permettent des déplacements jusqu’à sept kilomètres. C’est une évolution du citadin en « en piéton 2.0 dont on accélère la marche », d’après un professionnel du secteur. On les attend en masse au pied du sapin fin décembre. D’après Christophe Bayart, fondateur de MobilityUrban, l’un des grands réseaux de distribution en France, avec des boutiques à Paris, Lyon et Toulouse, il y aurait déjà près de 500 000 utilisateurs de ces objets quelque peu futuristes. Un chiffre à prendre en compte avec l’augmentation des ventes tous les ans. Chez MobilityUrban, cette augmentation est de 30 ou 35% annuellement depuis 2016.

Grégoire Hénin, de la Fédération des professionnels de la micro-mobilité et délégué en France de la marque suisse Micro Mobility, le « leader mondial de la trottinette », il s’est « vendu entre 30 000 et 50 000 EDP électriques en 2017 sur le territoire ». Un chiffre qui pourrait « être multipliée par deux chaque année dans les années qui viennent ». Le produit phare est de loin la trottinette « Essentiellement en raison de l’absence de phase d’apprentissage ». D’après un représentant de Micro Mobility, « la trottinette électrique prend une telle ampleur qu’elle représente désormais 50 % de notre chiffre d’affaires, contre 5 % il y a quatre ans ».

De tous les éléments favorables à cette belle évolution, c’est la capacité des batteries qui séduit le plus devant la pollution des véhicules classiques avec une autonomie en hausse de 40% en 6 ans. Dorénavant, ces petits bolides permettent de parcourir 25km à 25 km/h pour les modèles les plus chers. Il faut compter « Entre 300 et 1 800 euros, la gamme est large, mais dans le bas de la fourchette, il ne faut pas vous attendre à des miracles ». Pour « Un truc solide, c’est au moins 700 à 800 euros, en dessous vous risquez d’être déçus ».

Si cet état des lieux est positif, il est à peu près sûr selon les experts du secteur que ces moyens de transports ne seront pas les remplaçants de la voiture à moteur à explosion. C’est en tout cas ce qui ressort d’une tribune de Charline Balfourier et Benoit Richard intitulé « Quel futur pour la mobilité urbaine ? » paru aujourd’hui. Dans cette tribune, les auteurs affirment qu’ « Aucune voiture volante ou de capsule futuriste chères aux films de science-fiction ici. Mais l’évolution de la voiture sera bien le moteur des changements dans nos trajets quotidiens ».

 

Jean-François Moreau

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