Travail

Pepy s’exprime sur l’avenir de la SNCF

Dans une longue interview accordée aux Echos jeudi 4 octobre, le patron du rail français Guillaume Pepy a déclaré : « Il ne peut pas y avoir de SNCF à deux vitesses, avec les statutaires, d’un côté, et les nouveaux salariés, de l’autre ».

L’interview et les propositions qui l’accompagnent ne manqueront de faire réagir les syndicats qui ont lutté contre la réforme de la SNCF au printemps dernier. Guillaume Pepy a confirmé la mise en place d’un « pacte social » qui devrait concerner l’ensemble des cheminots embauchés au statut (jusqu’en janvier 2020) ou non.

Le statut des cheminots va disparaître dans quinze mois. Le nouveau groupe SNCF issu de la réforme passer contre l’avis des syndicats et de leur consultation interne va créer un nouveau cadre au rail français. Pepy souhaite remplacer le statut par un « pacte social ». Il assure que ce dernier « sera différent d’aujourd’hui, mais pas moins attractif car, sinon, nous aurions un problème de fidélisation et les meilleurs partiraient ». La question de la fidélisation des cheminots est ce qui avait justifié l’instauration de statuts dans les entreprises du rail au début du XXème siècle.

L’effort demandé aux cheminots n’a pas été détaillé mais le patron de la SNCF a assuré que « des dispositions du statut vont bouger » comme l’automaticité de la progression professionnelle » qui sera remplacée par une négociation au cas par cas afin que « afin que les salariés d’aujourd’hui comme ceux de demain soient traités avec équité ». Il a cependant promis que « le futur dispositif sera motivant et attractif pour tous. Et les garanties fondamentales du statut, sur l’emploi, le droit syndical ou encore le régime de retraite, seront préservées » sans justifier ses propos alors qu’à la suite du mouvement de grève du printemps 2018 plusieurs syndicats ont déclaré subir des pressions de la direction pour faits de grèves.

Dans la suite de l’interview, Pepy a annoncé d’autres transitions qui vont entrer en vigueur comme une perte importante de personnels. «D’ici à 2026, de 10 à 15% des 140.000 postes actuels vont disparaître du fait de la digitalisation. D’autres vont naître de la croissance du trafic et des innovations industrielles » a-t-il déclaré sans chiffrer la possible création d’emplois. Du fait des évolutions technologiques réelles qui prennent pied dans le rail, un « programme sans précédent de développement des compétences de près de 1 milliard d’euros » va être lancé.

Se voulant rassurant, Monsieur Pepy a expliqué que si « les salariés se posent des questions sur le maintien de leur employabilité. Nous leur apporterons des réponses précises ».

La rédaction

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