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En route vers une meilleure rétribution des paysans

C’est une petite révolution dans le monde de la grande distribution. Deux géants du secteur ont finalement signé un accord tarifaire « intégrant l’évolution des coûts de production des élevages laitiers dans le prix du lait ». Cet accord s’inscrit dans le cadre d’importantes négociations commerciales pour l’année 2019. Intermarché et Bel en ont signé un équivalent il y a peu.

Cet accord est « pleinement cohérent avec les contrats pluriannuels mis en place entre Danone et les organisations de producteurs », affirme un communiqué publié sur le blog de blog du président Michel-Edouard Leclerc. « Il y avait, des deux côtés, une envie de jouer le jeu et d’avancer en toute confiance sur ce volet de la loi Alimentation qui ne fait d’ailleurs pas débat entre les acteurs de la filière », ajoute monsieur Leclerc.

Selon le distributeur, Danone, avec 6 milliards de pots de yaourts produits chaque année à travers diverses marques, ce sont près de 23 000 élevages qui travaillent avec le groupe. « En France, deuxième pays après les États-Unis pour le groupe Danone, c’est plus d’un milliard d’euros de chiffre d’affaires, et plus de 200 millions d’euros rien que dans les centres E.Leclerc en 2018 (25% de parts de marché) », affirme le PDG du groupe de distribution.

Le 12 décembre, l’association des producteurs de lait Bel Ouest, les fromageries Bel (Vache qui rit, Babybel, Kiri) et Intermarché avaient déclaré avoir signé un accord tripartite. Cet accord impliquerait 800 éleveurs. Le distributeur s’est engagé à augmenter le prix d’achat des produits Bel pour participer à une meilleure rémunération des producteurs de lait qui il travail. Quelques jours après, Intermarché annonçait avoir signé un contrat du même type avec le groupe agro-alimentaire Savencia, qui doit permettre, par à une hausse du prix d’achat des fromages, « de s’engager sur une revalorisation du prix du lait aux producteurs à hauteur de 375 euros/1.000 litres ».

La première ordonnance prévue dans la loi Alimentation, adoptée en conseil des ministres à la mi-décembre. Cette loi est issue des Etats Généraux de l’Alimentation (EGA). Elle doit être mise en place en trois temps. Depuis mardi 1er janvier, les promotions sur les produits alimentaires ne sont plus autorisées à dépasser 34% du prix de vente au client. La seconde étape sera mise en place le 1er février, avec le relèvement du seuil de revente à perte (SRP), aucun produit alimentaire ne pourra être redistribué à moins de 10% du prix auquel il a été acheté. La troisième étape à partir du 1er mars concernera le volume de promotion légal.

La rédaction

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