Société

Violences sexuelles : nouvelle loi adoptée

Depuis plusieurs années, les questions du harcèlement de rue et des violences sexuelles trouvent écho auprès d’un nombre croissant de femmes. En effet, selon plusieurs enquêtes, une femme sur 9 a peur de sortir seule dans la rue. Cependant, depuis l’affaire Weinstein, un réalisateur impliqué dans des affaires de viol, la parole des femmes semble s’être libérée.

L’affaire Weinstein, un élément déclencheur

Fin 2017, le nom de Harvey Weinstein fait les gros titres dans les médias du monde entier. Ce producteur a publiquement été accusé d’agressions sexuelles à l’encontre de célèbres actrices, telles qu’Angelina Jolie ou encore Cara Delevingne. Au total, plus de trente femmes l’ont accusé de gestes et/ou propos déplacés voire obscènes.

Ces agressions présumées dépassent l’Atlantique. « Nous parlions sur le canapé quand il a sauté sur moi et a essayé de m’embrasser. J’ai dû me défendre. Il est grand, et gros, alors j’ai dû résister vigoureusement. Je suis partie, complètement dégoûtée, mais je n’ai cependant jamais eu peur de lui car je savais dès le début à qui j’avais affaire », témoigne l’actrice française Léa Seydoux.

A la suite de ces révélations fracassantes, le mouvement « Me Too » est né sur les réseaux sociaux et notamment sur Twitter. Des centaines de milliers de femmes témoignent et dénoncent leurs agresseurs. En France, le mouvement « Balance ton porc » a fait mouche.

Quand les ministres s’en mêlent

Depuis cette affaire, les femmes osent dénoncer. L’époque où elles se taisaient est révolue. Au-delà des agressions sexuelles, un phénomène plutôt récent fait parler de lui : le harcèlement de rue. En d’autres termes, les violences sexuelles qui peuvent s’apparenter à des sifflements, des remarques et/ou regards désobligeants.

Marlène Schiappa, secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les hommes et les femmes a pris le problème à bras le corps. En effet, son projet de loi vient tout juste d’être adopté par les députés.

Le texte de loi inscrit la création d’une contravention « d’outrage sexiste » pour des faits de harcèlement dans l’espace public, passibles d’une amende immédiate de 90 euros. A cela peut s’ajouter un stage de civisme, censé inculquer le respect qu’il manquerait aux hommes… Cette nouvelle infraction vise à sanctionner en flagrant délit des comportements et des propos sexistes comme des gestes déplacés, des commentaires sur le physique, des sifflements, ou encore le fait de suivre volontairement à distance une personne.

 

 

La rédaction

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