Alimentation

Alimentation : les nanoparticules de dioxyde de titane bientôt interdites

D’ici à la fin de l’année, le gouvernement souhaite suspendre et interdire le dioxyde de titane sous forme de nanoparticules. Ces particules sont présentes dans la plupart des produits alimentaires, alors que leurs effets sur la santé sont méconnus. Le gouvernement ne veut pas prendre le risque d’un nouveau scandale sanitaire.

A quoi sert le dioxyde de titane et où peut-on le trouver ?

Le dioxyde de titane (TiO2) est utilisé dans de nombreuses applications, notamment pour ses propriétés d’absorption des rayons ultraviolets et son caractère colorant blanc. Il se présente, au moins partiellement, sous forme de poudre nanométrique. On le retrouve généralement dans l’alimentation type sucreries, pâtisseries… Il est également possible d’en retrouver dans les cosmétiques, qui eux ne sont pas concernés par l’annonce du gouvernement.

Brune Poirson, secrétaire d’état à l’Ecologie, a annoncé vendredi dernier cette nouvelle mesure. Le gouvernement soutiendra également un amendement pour que les industriels le suppriment de leurs recettes avant la fin de l’année. La secrétaire d’état a précisé que la Commission européenne a été saisie « afin de demander des mesures (…) dès lors que le dioxyde de titane est susceptible de constituer un risque sérieux pour la santé humaine ».

Risques inconnus pour l’Homme, mais connus pour les rats

En 2017, l’institut national de la recherche agronomique (INRA) concluait que l’exposition chronique au E171 favorisait la croissance de lésions précancéreuses chez le rat. L’Agence nationale de santé avait alors été saisie en janvier par les ministères de l’économie, de la santé et de l’agriculture, pour déterminer si le produit « présente un éventuel danger pour les consommateurs« . Aucune conclusion n’est toutefois établie pour l’homme sur ce potentiel effet « promoteur » de la cancérogenèse du E171.

Plusieurs associations avaient déjà alerté sur le dioxyde de titane, dont 60 Millions de consommateurs ou Agir pour l’environnement, qui s’inquiétaient de la prolifération des nanoparticules dans les produits communs.

Le gouvernement a demandé à Bruxelles de l’interdire dans les produits alimentaires. En attendant que les experts européens se prononcent, la France toute seule va suspendre son autorisation dans la future loi sur l’alimentation.

La rédaction

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