Santé

Le sentiment de solitude progresse chez les Français

Les restrictions sanitaires instaurées pour contenir la crise sanitaire liée au Covid-19 ont considérablement augmenté le sentiment de solitude de nombreux Français. Selon le Crédoc, le phénomène touche aussi les jeunes, malgré les interactions permises par les smartphones.

Confinement, distanciation sociale, fermetures des lieux de convivialité… Les mesures mises en place pour freiner la circulation du Coronavirus ont aussi largement entravé les interactions sociales. Au point de plonger bon nombre de Français dans l’isolement. C’est ce que révèle une enquête menée par le Crédoc : 24% de la population était en situation d’isolement relationnel en janvier 2021, en progression de 10 points par rapport à janvier 2020. Ces Français n’ont quasiment pas été en contact physique avec leur famille, leurs amis, leurs collègues ou leurs voisins.

Les Français misent sur le numérique pour contrer la solitude

Les personnes les plus touchées sont celles qui disposent de revenus faibles, les employés, les personnes au foyer et les 25-39 ans. Mais ce phénomène n’épargne pas non plus les plus jeunes : en janvier 2021, 21% des 15-30 ans étaient en situation d’isolement, soit une progression de + 9 points en un an. Un isolement qui s’est parfois ajouté à des difficultés financières, contribuant à un malaise patent. Un jeune sur deux reconnaît se sentir abandonné, inutile et exclu.

Les interactions sociales permises par le numérique n’ont donc vraisemblablement pas comblé le manque de contact physique. D’après une étude menée par Celside Insurance, 69% des 18-35 ans affirment que la crise sanitaire a renforcé leur attachement à leurs objets multimédia, en particulier pour garder un lien avec leur entourage, suivre des cours à distance ou télétravailler. Plus d’un jeune sur deux se déclare ainsi “accro” à son smartphone, toujours d’après les données recueillies par Celside Insurance.

Une nouvelle forme d’isolement numérique

Si les outils numériques ont permis de compenser l’absence de contacts physiques, ils ne peuvent pas pour autant s’y substituer. Selon l’étude du Crédoc, si 25% des personnes interrogées estiment que les contacts numériques sont une chance pour échanger avec ses proches, seuls 34% pensent que les contacts numériques peuvent temporairement remplacer les contacts en face à face. Ils sont 40% à penser que les contacts numériques ne remplacent pas les contacts réels.

L’étude du Crédoc révèle aussi que la transformation des liens sociaux consécutive à la gestion de la crise sanitaire s’est aussi traduite par une nouvelle forme d’isolement numérique pour les personnes peu à l’aise avec les nouvelles technologies.

 

La rédaction

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