Dans l’objectif de lutter activement contre la propagation de Coronavirus en Europe et dans le monde, la Commission Européenne a demandé l’aide des principaux opérateurs européens. L’objectif est de partager les données de localisation des téléphones de leurs abonnées. En France, c’est Orange, le premier opérateur du pays, qui a été choisi.
Le 26 mars 2020, la Commission européenne a annoncé avoir conclu un accord avec les principaux opérateurs téléphoniques européens. Ainsi, Orange, Vodafone, Deutsche Telekom et cinq autres opérateurs ont accepté de partager les données de leurs clients pour lutter contre l’épidémie de Coronavirus qui continue de progresser en Europe. Cette initiative a été portée auprès de la GSM Association, un regroupement de 800 acteurs de la téléphonie mondiale, par Thierry Breton, le commissaire européen au marché intérieur et au numérique. La demande formulée en début de semaine, n’a pas tardé à aboutir et c’est le leader français du marché, Orange, qui a été choisi parmi les quatre opérateurs principaux de l’hexagone.
En France, Orange représente un marché de presque 35 millions d’abonnés mobile. Avec les données de géolocalisation fournies par l’opérateur, les scientifiques ont été en mesure d’évaluer les mouvements de population dans le pays avant et après le confinement. Cette mesure a permis d’anticiper quelque peu la propagation de l’épidémie. En effet, à l’annonce des mesures de confinement, les données de géolocalisation ont permis de savoir qu’environ 17% des Parisiens auraient quitté la ville.
Ainsi, l’exploitation de ces données personnelles devrait permettre aux autorités sanitaires d’améliorer les prévisionnelles épidémiologiques par zone et ainsi donner la possibilité d’adapter « en temps réel le système de soin ».
À l’heure où la fin de la décennie 2010 avait vu de nombreux responsables du numérique se poser la question de la protection des données personnelles, cette mesure avait de quoi laisser perplexe de nombreux consommateurs. À ce sujet, Stéphane Richard, le PDG d’Orange, a déclaré qu’il n’y a « pas de traçage individuel« , et que le groupe « ne transmet pas vos photos, vos contacts… Uniquement votre géolocalisation« .
Il a expliqué en poursuivant qu’aucune donnée permettant d’identifier une personne n’est transmise et qu’il ne s’agit que d’un « nuage de points » qui se « déplacent sur une carte« . Enfin, de son côté, la Commission Européenne, commanditaire de ces informations, a assuré que ces jeux de données seront détruits une fois l’épidémie terminée.
Pour rappel, l’exploitation de données de masses à caractères anonymes est autorisée par la législation européenne. Cependant, si un recours à des données non anonymes venait à être nécessaire, les États souhaitant mettre en place une telle mesure devront mettre en place une réglementation spéciale, où il sera mentionné un besoin explicite de « sécurité nationale » et de « sécurité publique ». Pour l’instant, aucun membre du gouvernement en France n’a indiqué qu’une telle mesure était à l’étude.
Un ensoleillement exceptionnel et un cadre réglementaire favorable font de la Grèce un terrain fertile…
Compagnon inévitable de la vie moderne, le stress est souvent sous-estimé quant à son impact…
Des étudiants pro-Palestine avaient bloqué Science Po vendredi dernier afin de demander à la direction…
Le télétravail, longtemps considéré comme une pratique marginale, a connu un essor fulgurant ces dernières…
Selon une enquête internationale menée par des scientifiques, la prochaine épidémie planétaire pourrait être une…
La filière Forêt-Bois a présenté jeudi sa nouvelle démarche d’utilité sociétale. Justement baptisée « Utile par…