Fin février dernier, Emmanuel Macron a évoqué la possibilité d’envoyer des troupes françaises au sol en Ukraine pour combattre l’armée russe. Selon un sondage Odoxa, 74% des Français se disent personnellement opposés à un tel projet. La moitié souhaite même qu’on voit la Russie comme un mal nécessaire avec lequel il faut composer.
Le 26 février dernier, à l’occasion d’un sommet extraordinaire sur l’Ukraine à Paris, Emmanuel Macron a laissé entendre qu’il n’excluait pas l’envoi de troupes françaises au sol contre l’armée russe. Cette quasi-déclaration de guerre contre la Russie n’a pas reçu le soutien escompté de ses pairs. Le chancelier allemand Olaf Scholz et le président américain Joe Biden ont écarté cette hypothèse.
En France, les oppositions ont dénoncé cette posture d’Emmanuel Macron. Notamment le Rassemblement national (RN) de Marine Le Pen et La France Insoumise (LFI) de Jean-Luc Mélenchon. Mais qu’en pense la population française ? Selon un sondage Odoxa, 74% des Français se disent personnellement opposés à l’envoi de troupes occidentales au sol. D’ailleurs, 68% estiment qu’Emmanuel Macron a eu tort de dire qu’une telle option n’était pas exclue.
En outre, seulement 11% ne considèrent pas la Russie comme un « partenaire ». Et 37% pensent qu’elle n’est pas un « adversaire à combattre ». La moitié des Français (51%) souhaite qu’on la voit plutôt comme « un mal nécessaire avec lequel il faut composer ». Par ailleurs, 55% de nos compatriotes ne veulent pas que les politiques français importent ce conflit dans notre hémicycle.
Cependant, même après plus de deux ans de conflits, la guerre en Ukraine inquiète encore plus des trois quarts des Français (77%). Un sentiment compréhensible quand on sait qu’elle pourrait impliquer des puissances nucléaires. Pour le moment, l’Ukraine ne veut pas des troupes occidentales au sol pour éviter une dangereuse escalade. Son président Volodymyr Zelensky a déclaré, le lundi 11 mars, que l’armée française peut rester chez elle tant que son armée tient face à la Russie.
« Vos enfants ne vont pas mourir en Ukraine », a-t-il rassuré les Français. Mais le chef de l’Etat ukrainien a rappelé l’importance de l’envoi de personnel technique pour l’utilisation de certaines armes comme les canons Caesar et pour l’entraînement des troupes. L’emploi de la préposition « tant que » par Volodymyr Zelensky suggère qu’il acceptera une intervention des forces occidentales quand son armée serait en grande difficulté ou acculée jusqu’à Kiev.
Mais on voit mal la Russie repasser à nouveau le fleuve Dniepr. Cela fait plusieurs mois que les lignes ne bougent plus. L’armée de Poutine semble piétiner et n’avoir plus les capacités pour reprendre l’initiative des combats. On s’achemine plutôt vers une consolidation des positions actuelles. Il est d’ailleurs impossible que les forces russes s’attaquent à un autre pays européen, membre de l’OTAN, malgré les discours alarmistes de dirigeants occidentaux. La Russie n’en a pas les moyens, hors utilisation de l’armée nucléaire. Si elle utilisait la bombe maléfique, elle-même serait rayée de la liste. On ne croit pas Poutine aussi suicidaire.
Certains experts pensent que la déclaration d’Emmanuel Macron ne vise qu’à stimuler une union autour de la question ukrainienne. Ce serait une sorte d’électrochoc auprès des pays européens qui doutent de l’efficacité à long terme d’un soutien à l’Ukraine. D’autres analystes estiment que le président français prépare les esprits à une potentielle guerre contre la Russie. Pour l’instant, la présence militaire française se limite aux agents des services secrets (DGSE), officiers de renseignements, conseillers militaires, instructeurs et formateurs.
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