Dans le sillage des agriculteurs, les enseignants de France se mobilisent depuis deux semaines pour dénoncer leurs conditions de travail, leurs salaires et la politique de l’école publique. Certains ont manifesté début février dans plusieurs villes. Ils se disent déterminés à continuer leur mouvement pour obtenir des avancées et des changements.
Début février, les enseignants de France ont lancé un appel à la grève en même temps que les agriculteurs exprimaient leur colère dans la rue. Ils ont organisé des manifestations le 1er février ainsi que le 6 à l’appel de leurs syndicats. Il s’agit notamment du Snes-FSU, le principal syndicat dans les collèges et les lycées, de la CGT Educ’action et de Sud Éducation.
Ces mobilisations de professeurs ont eu lieu dans plusieurs villes, dont Paris, Toulouse, Bordeaux, Montpellier, Nantes et Lille. Selon le ministère de l’Éducation nationale, environ 20% des enseignants ont répondu à l’appel à la grève de début février. La FSU-Snuipp, principal syndicat du primaire, a compté 40 % de grévistes dans les écoles maternelles et élémentaires. Quant au Snes-FSU, il avance un taux de 47 %.
Si ces manifestations ont été programmées bien avant le dernier remaniement ministériel, il faut dire que les récentes polémiques autour de l’ex ministre de l’Éducation, Amélie Oudéa-Castéra, ont accentué la colère des enseignants. En effet, dès le lendemain de sa nomination Rue de Grenelle, l’ancienne joueuse de tennis a tenu des propos scandaleux sur l’école publique, où les heures ne seraient « pas sérieusement remplacées ».
Sa déclaration n’est pas passée auprès des pélagiques. Et cela d’autant que madame la ministre préfère scolariser ses enfants dans un établissement privé parisien. Les enseignants pensent qu’elle doit donner l’exemple en les mettant dans une école publique. Amélie Oudéa-Castéra avait juré qu’elle ne démissionnerait pas. Finalement, la semaine dernière, le premier ministre Gabriel Attal l’a remplacée par Nicole Belloubet.
Désormais, Mme Oudéa-Castéra doit se contenter du seul ministère des Sports et des Jeux olympiques. Si les propos ses propos ont déclenché les manifestations, ils ne constituent cependant pas les causes premières du mécontentement des professeurs. Depuis plusieurs mois ces derniers dénoncent de mauvaises conditions de travail et des bas salaires. Ces conditions minables détourneraient les étudiants du métier, alors qu’il y a de forts besoins de recrutement.
Les professeurs de France critiquent aussi les mesures du « choc des savoirs » annoncées par Gabriel Attal quand il gérait le ministère de l’Education nationale. Ils dénoncent en particulier la création de trois groupes de niveau (des plus faibles aux plus forts) en sixième et en cinquième pour le français et les maths. Les enseignants craignent que ces groupes de niveaux engendrent un collège à deux vitesses, au détriment des élèves en difficulté.
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Ah, c'est vraiment encourageant de voir les enseignants se mobiliser avec autant de détermination, tout comme les agriculteurs! C'est un élan de solidarité qui montre à quel point ces professions sont essentielles pour notre société. On peut dire que c'est un vrai front uni pour défendre nos droits et notre avenir. Les enseignants, tout comme les agriculteurs, sont les piliers de notre communauté, et leur engagement mérite tout notre respect. Espérons que cette mobilisation aboutira à des changements positifs et à une reconnaissance bien méritée pour ces deux groupes cruciaux. Ensemble, nous sommes plus forts, et c'est une belle démonstration de la puissance de la solidarité dans notre société. https://aideredactionmemoire.fr/memoire-etat-de-lart/