La Première ministre Elisabeth Borne a annoncé dimanche l’interdiction prochaine de la vente de cigarettes électroniques jetables puff très populaires chez les adolescents. Cette mesure fait partie du futur plan national de lutte contre le tabagisme.
La Première ministre Élisabeth Borne a annoncé dimanche que le gouvernement devrait bientôt interdire les cigarettes électroniques jetables, appelées « puffs ». Cette mesure s’inscrit dans le cadre d’un nouveau plan national de lutte contre le tabagisme, présenté prochainement par l’exécutif.
Importés des Etats Unis en 2021, les cigarettes électroniques jetables ont largement conquis les adolescents français, grâce principalement à la promotion faite sur les réseaux sociaux. Aujourd’hui, au moins 13 % des jeunes âgés de 13 à 16 ans ont déjà consommé ces produits d’après une étude de l’Alliance contre le tabac (ACT). Si en théorie la vente des puffs leur est interdite, ces mineurs peuvent facilement s’en procurer chez les buralistes de leur quartier ou dans les supermarchés et magasins spécialisés.
Les cigarettes électroniques jetables plaisent aux adolescents pour leurs prix compétitifs (de 8 à 10 euros), leurs emballages attractifs et flashies, ainsi que leurs saveurs sucrées et fruitées presqu’enfantines. On retrouve notamment du marshmallow, de la pomme, de la vanille, du raisin glacé, de la cerise, du mojito, du choco-noisette et de la barbe à papa. De plus, ces vapoteuses ne nécessitent aucun réglage et offrent entre 300 et 600 bouffées avant épuisement de leur e-liquide. Mais celui-ci contient bien souvent de la nicotine.
Selon les autorités françaises de la santé, les puffs contiennent parfois des niveaux de nicotine allant jusqu’à 20 mg/ml. Ce seuil de toxicité constitue un vrai danger pour les adolescents, qui n’ont pas encore atteint la maturité cérébrale. Bien sûr, il existe des vapoteuses qui ne contiennent pas d’alcaloïde du tabac, mais elles représentent un risque d’addiction pouvant faire glisser les mineurs vers le tabagisme. Pour Elisabeth Borne, il est donc « impératif d’arrêter cela » très vite.
Au-delà du risque pour la santé, la cigarette électronique jetable représente un danger pour l’environnement. En effet, elle est non rechargeable et composée de plastique avec une batterie au lithium non recyclable. Ce qui en fait un déchet toxique potentiel, au même titre que les mégots de cigarettes jetés avec désinvolture dans la nature. La décision d’Elisabeth Borne parait ainsi amplement justifiée. Mais elle pourrait nuire au business des fabricants. En France, on en compte une vingtaine, dont Liquideo et French Lab.
Outre les fabricants, les buralistes ne devraient pas bien accueillir la nouvelle. En effet, ces commerçants détiennent entre 20 et 25 % du marché des puffs, pour environ 100 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2022. Soit 40 % des revenus généras par les produits de vapotage. Malgré l’orage en approche, leur fédération dit accueillir favorablement l’interdiction des puffs. En cause, les dérives commerciales entretenues dès le début par des influenceurs, qui ont entraîné une forte demande chez les mineurs. Par ailleurs, les buralistes peuvent se réjouir que le gouvernement ait décidé d’abandonner l’augmentation des taxes sur le tabac. L’exécutif aurait été convaincu par les lobbys du secteur.
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