Numérique

Thalès, les yeux fixés vers demain

Thalès, grand groupe de défense, tend à devenir le garant d’une Intelligence Artificielle adaptée aux besoins des armées mais également assez fiable pour que des Etats puissent envisager de faire reposer une partie de la sécurité nationale dessus. L’Europe n’a pas sur participer originellement et faire vivre la révolution numérique. Aucun des géants du numérique n’est né sur le Vieux Continent. Cependant, la formation d’ingénieurs, de mathématiciens, de chercheurs d’exceptions peut lui permettre de s’imposer comme leader de l’IA à l’échelle internationale.

C’est l’espoir de Patrice Caine, PDG de Thalès, l’un des plus grands groupes de la planète dans le milieu de la défense et des technologies de pointe. Il y a peu, à l’occasion d’un « media day » qui a eu lieu au cortAIx, le laboratoire du groupe spécialisé dans l’IA et ses développements situé dans l’IA Valley de Montréal (Québec), Patrice Caine a affirmé avoir gagné le leadership mondial sur les industries dites « sensibles » (défense, transport ferroviaire, aéronautique et spatial ». Thalès se démarque depuis des années dans ce milieu grâce à ses radars et ses différents systèmes intelligents embarqués.

Fier des progrès et des avancées du groupe qu’il dirige, monsieur Caine a pu affirmer que « Depuis quatre à cinq ans, grâce au big data et à l’augmentation de la puissance de calcul, nous sommes capables de passer rapidement du laboratoire à la phase préindustrielle ». Le groupe a investi 7 milliards d’euros les 5 dernières années pour assurer son avance dans le numérique, l’IA de pointe et la cybersécurité adaptée au chiffrage de données par exemple.

Thales a investi 7 milliards d’euros depuis 2014 pour se muscler dans le numérique, l’IA, l’Internet des objets ou encore le chiffrage de données et la cybersécurité.

L’entrée de l’IA dans la vie commune de milliards d’être humains ne peut pas être comparée à l’IA des systèmes d’armes et de défense. C’est ce qu’affirme le PDG de Thalès quand il évoque les différences de mises en pratique de l’IA par les GAFA et son groupe. « Ils [les GAFA] utilisent la reconnaissance faciale ou d’objet en s’appuyant sur le machine-learning. Si leur logiciel se trompe en identifiant un chien au lieu d’un chat, ce n’est pas grave. C’est tout l’inverse pour les applications où la sécurité est critique et la vie humaine en jeu », souligne Patrice Caine. L’IA que son groupe développe, concerne des troupes déployées en théâtre opérationnel, des pilotes d’avion, des contrôleurs aériens, … L’IA de ces cas-là doit être « fiable et capable d’expliquer les actions qu’elle préconise, preuves à l’appui. Sans cela, il ne pourra y avoir de coopération entre l’homme et l’IA ».

La rédaction

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